Les limitations de vitesse et leurs effets secondaires
Les limitations de vitesse: 30 – 50 – 70 -90 – 110 – 130
Bien évidemment ces nombres impairs indiquent les limitations de vitesse en vigueur en France. Aujourd’hui ces signaux rouges et blancs sont omniprésents sur les routes de l’Hexagone. Nous sommes donc sensés les respecter afin de ne pas tomber dans les griffes des radars qui prolifèrent pratiquement par une sorte de génération spontanée.
Les petites routes du Jura…
La semaine dernière en rentrant de Suisse, la route la plus directe passait par le Jura Français. De belles petites routes sinueuses ou l’on peut vraiment conduire et quand même faire de belles moyennes. Je sais, l’époque où avec sa GTI noire on faisait des chronos et on se tirait la bourre pour essayer de semer après quelques virages une R5 Alpine bleue ou une XR3 rouge est bien révolue. Jusqu’à la semaine dernière, je pensais que dans ces régions vallonnées à souhait les gars savaient conduire sans trop toucher aux freins. Mais cela aussi appartient au passé. Après les nombreux ronds-points de Pontarlier, je respire et je pense enfin pouvoir rouler. C’est alors que je me retrouve derrière une C3 bleue métallisée, et systématiquement lorsqu’il est possible de faire du 90, elle est à 80, et dans les passages à 70 c’est du max 60. Ouf, après quelques kilomètres, elle choisit de bifurquer à gauche. La route est libre, je vais enfin pouvoir tracer, quoiqu’avec l’Evoque de ma femme en 150 chevaux diesel, il n’y a pas de quoi vouloir attaquer trop fort. Je fais à peine 800 mètres que je me retrouve derrière une Dacia Sandero blanche tout juste sortie des chaînes de production. Là c’est pire que tout, c’est une marge de 15 kilomètres qui est prise pour au moins ne pas se faire flasher. Et avant chaque courbe, c’est un coup de frein, je ne savais pas que ces trucs tenaient si peu la route. Dix kilomètres comme cela ça commence à faire long. Quand elle tourne enfin à droite pour aller à la soupe, c’est la délivrance jusqu’au prochain village où j’ai devant moi un Vitara. Les 40 km/h sont alors un max comme si à 41 il y avait une sonnerie qui dit, fais gaffe tu vas t’envoler. Heureusement que j’ai de bons freins et au prochain rond-point je pourrai me le faire au freinage. C’est passé, et nous sommes déjà à la sortie du prochain village, je regarde ma moyenne d’à peine 60 km/h. Dire qu’en 1980, j’étais à près de 100 sur le même tracé…
Ça roule enfin…
Je peux enfin conduire, rien devant moi, je soigne les trajectoires, et laisse faire le couple du diesel, ma moyenne remonte inexorablement. C’est alors qu’avec le compteur qui s’habitue à afficher un 1 comme premier chiffre et avec juste l’angle qu’il faut pour enrouler la série de grandes courbes qui se profilent à l’horizon, je vois en face une camionnette bleue, mince les flics…Arrivé à leur hauteur, nos regards se croisent, pendant un instant ils hésitent à faire demi-tour pour me poursuivre, mais ouf ça passe. Ils étaient pressés de rentrer au bercail. Plus loin, je retrouve devant moi un Duster, il roule bien, ne freine quasiment jamais et enroule presque comme on le faisait en 80, mais merde c’est un Duster diesel. On se fait signe et à la première ouverture on dépasse la 106 XN qui devait taper un maxi de 67 dans les descentes. Dommage, les petites routes du Jura se terminent, on commençait à apprécier et donc retour à la demi-civilisation en traversant Lure. Au passage à niveau, celui-là est systématiquement fermé à mon heure de passage, je vois un OVNI. Des feux LED d’une nouvelle Mercedes C200 d, il y avait deux heures que je n’avais plus vu une vraie bagnole.
Des ronds-points…
C’est alors que j’hésite à m’arrêter pour aller boire un Capuccino au comptoir du bistrot du coin, cela fait quand même plus de 3 heures que je roule. Cette hésitation me sera fatale, je me retrouve devant une Opel Mokka, tout va bien elle roule à 50, puis à 45, puis à 40 et ainsi de suite sur un bon kilomètre, c’est seulement lorsqu’elle a tourné à gauche que j’ai su qu’elle était en phase de décélération avancée pour préparer son virage. Chic, je vais bientôt avoir un tronçon d’autoroute et pouvoir accélérer, désembuer le catalyseur. Mais mince, il a encore 4 ronds-points à se faire et manque de bol, c’est le pire qui puisse m’arriver devant moi au loin un troisième âge au volant d’une C3 beige métallisée. Le calvaire, j’ai le temps de réviser mon livret du 7 avant et après chaque rond-point, oui je roule en automatique à 9 rapports. Mais quand est-ce que viendra la délivrance…..jamais puisque maintenant je vais devoir rouler plus de 2 heures au tempomat et m’enfoncer dans la nuit….avant de revoir de la vraie bagnole à Luxembourg sur le périf.
Loud Pipes