Les caisses des copains
“Les caisses des copains”: Il s’agit bien évidemment d’une expression typiquement française, en Allemagne on parlait de “tolle Kiste” quand Fiat faisait la pub de la Panda avec ce slogan. En Angleterre on parlait plutôt de “car for less than £200”.
Alors les potes de mon âge ont tous en commun “Salut les Copains”, l’époque yéyé, les chemises à fleurs, les longs cheveux (oui, oui je les avais longs…), les pattes d’eph, les mobylettes et les caisses des copains. Dans les années 60, la France bougeait encore et après Mai 68 on commençait à pouvoir rêver d’avoir sa propre bagnole, bien sûr une petite cylindrée, une petite caisse et pour qui ne voulait pas être étiqueté “baba-cool” en roulant en 2 CV, il y avait la R4 ou une R5 orange, la première version intérieur bakélite et son petit 850 cm3. Ce n’est que plus tard que l’on s’est mis à rêver d’un sigle LS ou TS et le mythique ZS chez Peugeot. Cela devenait du sérieux avec 64 ou 66 chevaux, on se tirait la bourre et on lisait les essais dans Echappement. On connaissait tout par cœur, comme les paroles des chansons des Stones et on s’émerveillait d’un 0-400m en moins de 20 secondes, la classe quoi à l’ère du Concorde.
C’est alors que Simca fit très fort, tout d’abord avec la Rallye I, des bandes latérales pour aller plus vite, un vrai baquet (uniquement pour le conducteur) et 60 chevaux hurlants tout à l’arrière, comme sur une 911. Alors à nous les glissades, à nous les petites Anglaises avec la Rallye II en vert pomme et le baquet aussi pour la petite amie. Vous pensez, 82 chevaux sous le pied droit, le paradis n’était plus très loin. C’était tout cela les “caisses des copains, que du bonheur sur la route à une époque où les radars n’étaient pas encore une espèce qui proliférait en quasi génération spontanée. On conduisait alors vitre avant légèrement ouverte en guise de clim ou pour savoir si la route était gelée ou non….
Loud Pipes.